Tableaux
Bleu de céruléum, indigo, terre de Sienne brûlée, caput mortem, alizarine cramoisie...(que de noms bizarres!) vous répondez à mes injonctions de vous fondre l'un dans l'autre sur le papier... Vous ne demandez qu'à vous enlacer, vous absorber l'une l'autre comme attirées, aimantées et vivantes dans une chorégraphie aux multiples nuances harmonieuses et vous figer pour l'éternIté.
Comment ne pas ressentir une immense joie, comment ne pas applaudir à un tel spectacle qui revèle, enfin, les reflets dorés sur le lac, les ombres froides, les contours auréolés des choses, les couleurs subtiles et cachées, cette renaissance d'une lumière souvent maltraitée, distordue, diffractée, réfractée et réfléchie.
Encore un peu d'eau, encore un peu de pigment...Là, ça y est, j'y suis , je me fond dans cet abysse chamarré. Il m'engloutit. Je suis dans l'œuvre...